Chambre de Mademoiselle Wylloh de la Fougère

Une messagère frappa à la porte, laissée entre-ouverte par l'arrivée de Gauthier. Dés que celle-ci apperçu la dame Alagaësia, elle s'inclina pour la saluer et lui dit :

-Ma dame, dieu soit loué, je vous trouve enfin !
Sa Majestée la Reyne souhaite vous voir dés que possible.

Un sourire vint illuminer le visage de la jeune femme alors qu'elle s'apprêtait à répondre avec enthousiasme à Laure.
Elle s'adressa cependant d'abord à la messagère :

-Où puis-je la trouver ?

-Son excellence attend dans sa chambre...

Laureline acquisça, sans perdre le sourire sur ses lèvres.

-Bien ! Laure, je te le promets, ma proposition tient toujours. Je la remets seulement à plus tard : je te présenterai mon ami et il te fera goûter ce qu'il a de meilleur !

Posant une main sur le tête de la fillette, pour lui ébouriffer gentiment les cheveux, la jeune femme était consciente qu'elle décevrait Laure.
La pauvre avait semblée si heureuse de pouvoir l'accompagner !
Mais il en était ainsi, et la reine ne devait pas attendre.
Elle espérait de tout coeur que Laure le comprendrait...

-Je le jure !

Terminant par un clin d'oeil vers la petite, Laureline s'excusa auprès de dame Wylloh :

-Mon amie, je ne peux rester plus longtemps... Nous nous reverrons bientôt !

Puis elle s'inclina poliment et quitta la chambre à la suite de la messagère.

Invité

Apparement il ne restait que Wylloh dans l'aure pièce, puisque Laureline était partie. Aube attendit encore un moment pour ne pas éveiller l'attention. Elle en profita pour se coiffer et quand elle apparut dans l'autre pièce, elle était rayonnante de beauté. Elle se savait belle évidemment mais plus encore elle savait comment s'apprêter pour l'être encore plus. C'est donc une apparition quasi-angélique qui entra dans la petite chambre de Dame de la fougère.

-Excusez-moi de vous avoir fait attendre, ces robes sont si difficiles à mettre.

Déclara-t-elle en triturant un de ses rubans.

-J'ai cru entendre que vous aviez eu de la visite?

Demanda-t-elle innocement.

Invité

Wylloh lui sourit :

- Ce n'est rien, mais il fallait demandé à ma servante de vous aidez, vous venez effectivement de loupé Laureline, la demaoiselle à la taverne!

Wylloh observa avec attention Aube : sublime était un euphémisme si l'on voulait la décrire en un mot. Magnifique était était aussi bien faible. De sa vie, elle n'avait jamais vu femme aussi belle.

- Eh bien, à présent, que voulez vous faire Aube ? Permettez que je vous dise au passage que cette robe vous sied à merveille...

Invité

Les politesses, les faux-sourires, Aube était experte dans l'art de camoufler ses pensées réelles. Mais quelques fois, son tempérament orgueuilleux transcendait ces efforts. Elle aimait infiniment être admirée, insensiblement, elle se mit en valeur par une posture adéquat, quoiqu'un peu aguicheuse.

-Merci, j'aime à paraître à mon avantage...

Déclara-t-elle sur un ton peu absent.
Elle reprit ses esprits rapidement, elle devait se faire des amis parmi les Grands du château, les proches du Roy et de sa dame, les fameux chevaliers de la table ronde.

-J'imagine que vous êtes très occupée, vous n'avez peut-être pas tout votre temps à me consacrer.

Dit-elle ingénuement, espérant bien que Dame de la Fougère aurait la faiblesse de l'emmener à quelques rendez-vous importants. Elle j-ua la carte du regard de petit châton, celui qu'ils ont juste avant qu'on les jette à la rivière pour nous apitoyer. Tout comme ces animaux ignore le destin tragique qui est le leur, ces mimiques venaient à Aube naturellement, sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Enfin, c'est ce qu'elle aimait à croire en tout cas.

Invité

Wylloh adressa un sourire distrait à Aube et répondit, les sourcils froncés :

- Oui, j'ai effectivement un rendez vous de la plus haute importance... Avec le Roy. Je vais devoir vous laisser ! Excusez moi encore ! Je ne serais certainement pas longue.

Elle se tourna vers Gauthier, restez calme tout ce temps, et lui fit comprendre d'un geste de la main qu'il devait l'emmener auprès d'Arthur.

Gauthier était tellement fasciné par la beauté de l'invitée de Wylloh, que celui ci faillit ne pas prendre garde au geste de la conseillère à son endroit... Après un très léger moment de latence, Gauthier se leva prestement et s'inclina :

A votre service excellence! ...
Si vous voulez bien me suivre, je vous conduirais à l'anti-chambre de la Table ronde, le comte de Lusignan vous y attend déjà ! ...

Gauthier s'inclina de nouveau, puis ouvrit grand la porte d'entrée, invitant ainsi Wylloh à le précéder...

Invité

Aube fit un sourire poli à l'attention de son interlocutrice:

-Soit, je m'occuperais en visitant le château. Ce lieu est tellement fascinant et j'ai entendu tant de choses sur ces murs que je ne peux me retenir de les explorer.

Certes, les petites gens de toute la bretagne ne manquaient pas de raconter tout et son contraire sur Camelot, en ces temps où les routes étaient des chemins et où rendre visite à son cousin du village voisin était une aventure périlleuse, le château du Roy et de sa cour avaient quelque chose d'incroyable, de magique, une enclave de civilisation dans un monde presque préhistorique. Mais surtout, elle avait l'intention de laisser trainer ses oreilles et ses joils yeux pour saisir quelques informations qui lui vaudraient peut-être le droit de poser son échoppe sur le grand forum de Rome, la grande cîté qui faisait passer la grandeur de Camelot pour le dernier des bourgs boueux.

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