Camelot
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La Bretagne au VIe siècle, terre de mythes et de légendes. Arthur règne sur Camelot, entouré de ses Chevaliers...
 
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 Deux damoiselles bien escortées

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Guinevere_old
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Guinevere_old


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MessageSujet: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMer 12 Avr à 16:59

Le matin avait eu le temps de s'avancer depuis la brumeuse échappée de Guenièvre : on avait marché au pas, comme l'avait décidé Sa Majesté.
Cette allure posée lui permettait de tenir la conversation et surtout de ne pas se donner la même image que Morgane aux vives réactions. Brrr... lui ressembler, et quoi encore? Ne serait-ce que le simple rapprochement de les voir partir au galop toutes deux. Certes, son pied la démangeait, mais il n'était plus temps de faire la fougueuse donzelle : on était mariée.

Guenièvre crut comprendre que ce n'était pas le cas de la damoiselle qui l'accompagnait. Elle n'était pas d'ici non plus, puisqu'elle demandait la direction du château, mais la reine n'osa point l'interroger sur ses origines.
Elles parlèrent donc de choses et d'autres, plus futiles qu'utiles, mais toutes deux s'efforcèrent de paraître sympathiques.

Cependant, alors que les murs du château enflaient comme des monstres de pierres au-delà du dôme de verdure (appelé communément "forêt"), la cavalière remarqua comme un regard du chevalier, un regard à la dérobée, un regard timide mais curieux.
Souriante, Guenièvre saisit enfin qu'il voudrait faire parti de ce "conciliabule".

Le pont-levis n'allait malheureusement pas tardé d'être en vue, et leur conversation risquerait d'être courte.

-Chevalier, je ne vous ai point vu à Camelot depuis fort longtemps... qu'est ce qui vous pousse à revenir céans ?
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Sir Bedivere_old
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMer 12 Avr à 17:45

Bedivere lui sourit et arrêta son cheval pour être à sa hauteur il toussota avant de parler.

" La raison en est fort simple j’ai reçu un courrier du Roi me demandant de retourner à Camelot. "

Voyant que la reine le regarde toujours sans doute pour en savoir plus ,il continue donc.

" Je vous mets dans la confidence puisque vous étes ma reine. Le roi trouvant que l’animations est au plus calme et se souciant de la situation de sa sœur,il à décidé d’organiser un tournoi à Camelot pour les chevalier et il a demandé a tous ses vassaux de revenir au plus vite au château pour se préparer à l’événement.

Je ne suis pas particulièrement à la recherche de prestige mais je dois vous avouer que Camelot commencait à me manquer .Il est toujours bon de revenir chez soi. "
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Guinevere_old
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyVen 14 Avr à 8:13

[pardon j'ai mis du temps à répondre j'attendais Ereinne mais comme tu pars et qu'elle semble ne pas venir...]

Guenièvre aimait bien les manières un peu gauches, pas mal galantes, du chevalier qui lui avait servis de cortège jusqu'au château.

Cependant, outre ce petit toussotement qui lui plu, la réponse la laissa sur sa faim : c'est tout? Un simple courrier?

Apparemment, elle du poser la question avec ses yeux car le chevalier devança ses désirs, lui exprimant la véritable raison de sa venue. Guenièvre jeta un oeil à la damoiselle qui l'accompagnait mais celle ci ne pouvait apparemment pas entendre...
Pendant ce temps, les sabots des chevaux firent résonner le bois du pont levis, puis firent des échos aïgues sous le porche, et enfin renvoyèrent un son mat : nous étions dans la cour.

Connaître ce petit secret ne lui fit pas grand bien, pas grand mal, comment cela aurait pu lui faire du tort? Son mari faisait ce qu'il voulait avec sa soeur... Comment cela aurait pu lui donner un air d'importance? Elle était déjà reine!

Guenièvre alors sourit au chevalier, simplement satisfaite d'être mise au courant.

Les cloches jouèrent dans Camelot un son sinistre qu'Arthur appelait "solennel, prompt à réveiller la foi". S'il le disait... Mais Guenièvre avait trop peu de foi pour sa propre religion pour en changer.
Aussi ne faisait-elle que de courtes apparitions aux messes _sauf quand son mari lui en rappelait une d'importance (cela arrivait bien souvent, malheureusement)_ et elle se disait que celle ci pourrait attendre.

-Je crois qu'il est temps que nous nous quittions. Dieu nous appelle.

Elle désigna les clochers.

-Ce fut un plaisir. Madame. Chevalier.

Elle les salua d'un signe de tête et donna sa main à baiser avant de s'enfuir au petit trot vers ses appartements.
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Sir Bedivere_old
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptySam 15 Avr à 13:00

Belivere la regarda partir essayant de calmer l’impatience de son cheval.

#Décidément cette reine a l’air d’être une curieuse personne.#

Il fut sortie de ses pensées par le son des cloches et se tourna vers la jeune personne qui restait .

" Madame mon devoir de chevalier m’appelle j’espère vous avoir été de bonne utilité je vous souhaite un bon séjour à Camelot. "

Il la salua d’un signe de tête et partie à son tour au galop dans les grandes ruelles.
Il allait être en retard à la messe ,Arthur devait y etre que penserait il si Bedivere serait en retard il ne préféra pas penser a cette idée et fit redoubler d’allure.

Bedivere n’etait pas un croyant inconditionnel mais il a été élevé avec cette religion et celle du roi par-dessus tout.
Le principale proverbe qu’il avait retenu et donc il se servait comme exemple était : " aide toi et le ciel t’aidera. "

Il finit par arriver à l’eglise mais la porte été déjà fermé la messe avait commencer il ne lui restait plus qu’a attendre que la messe se termine.
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Lady Ere
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 18 Avr à 0:29

[Desoler gros petit soucil de connection-_-"]

Ereinne regarda ces eux personnes partir.Elle les appreciait.Elle regardait autour d'elle puit se mit a avancer au pas.Puit elle se mit a avancer au trot perdu dans ses pensées.Pensent a qui?A David, celui qu'elle aime.Ereinne se diriga finalement vers les ecuries pour faire brosser Lalis.

"J'espere te revoir vite David..."

Elle marchait toujour tranquillement tête haute regardant devant elle, se tenant droite sur sa monture, elle suivait la cadance de la jument, qui, sous l'ordre de sa maitresse, prit le chemin des ecuries.
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*Eirene*_old

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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 3 Avr à 0:58

Du Royaume Franc au Royaume d'Arthur


- Madame... Je vois les murailles de Camelot.

Eirene somnolait, la tête un peu en arrière, essayant de garder un confort optimal malgré les soubresauts dont était victime sa litière. Elle tentait également d'oublier les hauts le coeur qui l'avaient saisie durant tout le voyage en Mer. Plus jamais ça ! Sauf qu'il faudrait bien rentrer un jour... Oh, tant que ce n'était pas demain !

Elle ouvrit les yeux tout à fait, lasse, soupirante. Sa suivante, Eliane, se penchait de nouveau pour apercevoir cette ville, ultime étape de leur voyage.


- Alors ? Comment est-ce ?

Demanda la femme brune. Ses cheveux bouclés s'étaient défaits de l'emprise du chignon et quelques mèches, ça et là, retombait le long de ses joues et de sa nuque. Mais au point où elle en était, elle s'en fichait... Ce qu'elle voulait, c'était pouvoir enfin mettre pied à terre. D'abord bringuebalée par les flots, ensuite secouée par la route accidentée, elle se sentait exténuée.

Elle se passa une main alanguie sur le visage et se redressa lentement. La lumière filtrait au travers des drapés, une lumière hivernale, à la fois éblouissante et transperçante. Eirene frissonna et sa suivante lui répondit enfin :


- C'est... en pierre.

Cette remarque fit sourire sa maîtresse qui à son tour passa sa tête à l'extérieur, tout en réajustant la fourrure enveloppant ses épaules. La grande Camelot s'élevait à quelques centaines de mètre, ceinte par des murailles imposantes et de nombreuses tourelles. Il n'y avait pas âme qui vive. Tout du moins, c'est ce qu'elle croyait !

- Et bien, ce n'est guère accueillant.

Elle s'était presque attendue à ce que le pont levis soit abaissé, que de grandes étoffes de couleurs vives soient tendues et qu'on scande les hourras à son entrée... Sauf qu'Eirene dut se rappeler bien vite qu'on ne l'attendait pas.

Rémi n'avait pu annoncer son arrivée au Roy qui se serait méfié de quelque chose. Si bien qu'officiellement, Eirene venait rendre les hommages du Roi des Francs au Roi de Bretagne. Elle avait une missive écrite de la main de Clovis. C'était donc plus ou moins une visite impromptue...

Il y avait quand même le pont-levis abaissé, mais point d'étoffe criarde ni de hourra. Dame Apollinaire fit la moue et finit par se faire une raison au moment où on posait la litière. Elle put enfin sortir au grand jour et son visage redevint lisse et avenant. On était sur la grand place.

Elle était bien décidée à rencontrer Arthur le plus vite possible, ne se doutant pas une seule seconde que justement, le Roy était en partance pour l'Orcanie...
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Lancelot du Lac_old
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 3 Avr à 2:07

Soit, la pierre grise de Bretagne c'est moins beau que le marbre d'Italie... Soit Arthur n'était pas du genre à déballer les fanions et les oriflammes en dehors des périodes de fête... Soit Camelot c'était un petit bourg de paysans crottés à côté de Rome...

Mais bon...

Arthur c'était quand même le premier Roi des barbares fédérés de la Chrétienté !
Et puis qui construisait déjà en pierre en ce temps là ? Les Romains n'étaient plus que des gros décadents qui ne savaient même plus comment on se sert d'un fil à plomb et c'est pas les Francs et leurs tentes de barbares qui pouvaient la ramener devant le Grand Arthur et sa maison en dur
[Hj : et ça rime...]

Les deux belles romaines qui posaient leurs pieds délicats dans la boue gelée de la place en cours de pavage, eurent sous les yeux un spectacle hallucinant d'activité.

Arthur le grand souverain était en train de préparer ses équipages pour une visite officielle dans une contrée sauvage et lointaine.

Cela braillait dans tous les coins. Les provisions, les vêtements, le fourrage, la suite qui avait voulu accompagner Arthur, tout cela se devait d'être préparé.
Même si ça ne représentait pas énormément de monde, cela faisait quand même assez de bruit pour réveiller un Lancelot en pleine sieste. (et Dieu sait si le bougre a le sommeil lourd Sleep .)

Mais malgré toute cette activité, il ne s'en trouva pas moins un soldat qui apperçut les deux femmes étrangères et leur litière.
Un soldat à qui on avait confié la charge de veiller sur la porte et surtout de veiller "à ce que personne ne sortît avant le Roi".

Il refoulait donc les malins qui voulaient éviter l'embouteillage, il repoussait même les marchands qui quittaient le marché et qui lui criaient après parce qu'il les empêchait de sortir pour aller s'approvisionner.
C'est que ce soldat avait le sens du devoir, alors quand on lui disait : "personne ne passe avant le Roi" et bien c'était personne...

Ce soldat qui faisait montre d'un zèle magnifique, n'était autre que le futé soldat Owen.

Toutefois l'habile homme, en voyant la litière de ces dames entrer, avait été saisi d'un doute. Il avait des ordres pour ceux qui sortaient mais pour ceux qui entraient, que faire ?

Il hésita un peu devant cette situation inattendue et surtout non prévue par la consigne. Et finalement, comme c'était un homme futé on l'a dit, il se décida à faire ce que tout homme futé se doit de faire en cas d'imprévu : il improvisa.

Il alla donc vers ces dames qui lui parurent assez correctement attiffées pour être des personnes d'importance. Il le fit avec autant moins de difficulté qu'il y avait peut-être là une piècette à se faire octroyer. On connait le gout d'Owen pour les pièces d'argent...

Il s'enquit de ces dames en se campant devant elles. Il s'inclina et dit dans un Latin très approximatif (il parlait toujours Latin aux hautes gens):


Soldat Owen : " Moi Bonjourer mesdames. Quoi vous chercher venir ci en Camelot ? Si puis je utile être quelque chose à vos seigneuries ?"

Comme on le voit Owen avait surtout des soucis à placer les mots dans le bon ordre, ce qui en Latin ne pose pas de problème mais comment transcrire en Français du parler petit nègre en Latin...
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 3 Avr à 7:52

[Au fait j'oubliais, j'ai fait moi-même un gros anachronisme dans un post mais... les ponts levis n'existent pas avant le XIIIe siecle il me semble... je vérifie Razz

Edit : Ouai c'est ça, en 1228 sous St Loulou y avait pas de pont-levis encore, mais bon je me suis dit après, c'est très con de rechercher l'anachronisme de ce côté là, puisque même les châteaux forts n'existaient pas...
faites comme si j'étais pas passée:lol!: ]
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 3 Avr à 22:04

[MDR ! Au diable ce genre d'anachronisme ! Comme si notre bon Roy n'était pas capable de faire installer une chaine, une poulie et un bout de bois ! Razz ]
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyMar 17 Avr à 3:32

Le voile ne tamisant plus la lumière blanchâtre de l'hiver breton, Eirene fut contrainte d'abaisser ses fines paupières dès qu'elle se retrouva le visage en plein air. Elle en profita pour garder ses yeux fermés quelques instants encore, un de ses jeux favoris. Ôtez-vous un de vos cinq sens et les autres s'en trouvent aiguisés. Surtout quand on les entrainait cycliquement, comme le faisait la jeune femme. Elle aimait à sentir l'air caresser son visage et ses mains dont elle écartaient légèrement les doigts. Elle savourait également le son qui venait titiller ses oreilles, toute cette activité grouillante qui semblait prête à la déraciner et à l'emmener au loin, dans son tourbillon, comme les eaux fluviales traîtres de son pays...

Quand elle rouvrit ses mirettes, elle s'aperçut qu'Eliane scrutait les environs. Sa maîtresse fronça légèrement le sourcil :


- Et bien, sotte, trouves-tu intelligent de faire la girouette ? Va donc nous trouver un interlocuteur prêt à nous mener au Château...

Car de la place, elle pouvait apercevoir cette imposante bâtisse de granit, comme un roc inébranlable, la reine de la ruche. D'ailleurs, ça ronronnait un peu trop autour d'elle, cette activité ne lui seyait qu'un temps !
Avant que la Suivante puisse accomplir sa quête, un homme en armes vint à leur encontre. Il avait l'air plutôt dégourdi, à ce qu'en pouvait juger Eirene. Cependant, cette première impression (qui est souvent la bonne pourtant !) s'annula sous l'effet du mauvais latin que leur servit ce soldat.

Bien loin de se douter que ce personnage voulait leur être agréable, Dame Apollinaire était plutôt répugnée par le manque d'instruction dont il faisait preuve, oubliant bien vite que le latin était loin d'être parlé par tous, même par chez elle ! Mais, c'était ainsi, Eirene se sentait avant tout romaine, bien qu'elle n'ait pu voir l'Urbs [la Ville, avec une majuscule, pour Rome, en latin] depuis de trop longues années.

Elle fit donc un semblant de grimace avant de claquer des doigts à l'attention d'Eliane. Elle était presque aussi cultivée que sa Maîtresse, certes, mais elle avait surtout un rang bien plus inférieur... Celui qui convenait pour converser avec les simples soldats.
La Suivante comprit le message, depuis longtemps habituée aux humeurs d'Eirene :


- Je vous salue, brâve homme. Dame Apollonius - Eliane préférait souvent énoncer le nom de la famille en latin, car elle trouvait du plus bel effet la paronomase avec "Apollon"-, ici présente, a fait un long voyage afin de rencontrer ton Roy, Sire Arthur le Juste. Peux-tu nous conduire à lui ?

Eirene inclina sa tête, ployant son cou frêle, comme si ce geste donnait tout leur sens aux paroles de sa Suivante...
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyDim 22 Avr à 17:15

[Hj : ouais vive les connections qui remarchent cheers ]

Les grimaces de dégout de Dame Eliane n'échappèrent pas à Owen.
Bon, il était vrai qu'Owen avait un côté crasseux et était loin d'avoir la grâce et l'élégance des soldats romains apprêtés et parfumé, mais ce n'était pas rôle ici. Dire qu'il manquait d'instruction c'était un joli euphémisme, mais quel besoin aussi ! Lui tout ce qu'on lui avait demandé c'était de faire le Cerbère qui empêchât les gens du marché de sortir tant que l'équipage du Roi n'avait point quitté Camelot. Alors pour ce genre de tâche on prend rarement un Phébus : on lui préfère un Vulcain, et donc s'il jouait les réceptionnistes c'était uniquement pour rendre service puisque tout le monde était occupé.

Malgré tout il n'en fut pas vexé, rien ne pouvait le vexer dès lors qu'une piecette pouvait être en jeu ne pouvant imaginer que dames si belles et si bien habillées pussent être ras.
Comme il avait compris ce que disait la dame, le bougre entendant mieux le Latin qu'il ne le parlait, il répondit donc toujours aimable :


Soldat Owen : " 'chanté Dame Appolonius. Moi Owen de Bercanouille. [HJ : j'y peux rien c'est son vrai nom Razz ]Moi pouvoir mener vous à lui mais Breton roi des occupé très en cette heure, lui partir pour voyage vers sud marier neveu de lui car." (*)

Puis apercevant du coin de l'oeil un charretier qui s'approchait un peu trop de la porte, il s'excusa d'un signe de tête auprès de ces dames et alla lui flanquer sa lance devant les roues pour l'arrêter.

Les deux hommes échangèrent des jurons en patois Breton, puis le marchand finalement recula en pestant.

Owen était bien ennuyé : comment mener les deux dames au Roi sans quitter son poste.

Mais il était dit que cet homme là était né coiffé et que chaque fois qu'un problème apparament insoluble se présentait à lui, la solution surgirait devant lui dans la minute qui suivait.
Autrefois ce fut les taches de sang dans la boue, cette fois la solution qui se présenta à lui prit la forme d'un collègue qui passait après avoir fini son service.

Il lui confia sa lance, la porte et la mission de cerbère et fut si insistant qu'il accepta contre la promesse d'une ration de viande et d'un pichet de bière à la taverne.

Il revint à ces dames et les invita du bras à le suivre. Le geste manquait d'élégance mais pas de bonnes intentions.


(*) "Enchanté Dame Appolonius. Je suis Owen de Bercanouille. Je peux vous menez au Roi des Bretons mais il est très occupé en cette heure car il part pour le sud marier son neveu"
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyLun 23 Avr à 16:30

La Suivante tourna un regard presque affolé vers Eirene, un peu dépassée par le mauvais langage qui sortait de la bouche du soldat. Dame Appolinaire, quant à elle, avait presque fini par se désinteresser de la situation, regardant un peu plus attentivement ce qu'il se passait autour d'elle que devant elle. Ah elle avait bonne mine la donneuse de leçon sur les girouettes ! Et puis, elles venaient d'arriver en terres inconnues, Eirene se trouvait donc parfaitement le droit de manquer d'attention envers une conversation de petites gens, quand s'ouvrait à elle une foule de passants à épier. C'était, somme toute, un travail de reconnaissance.

Eliane ne rencontra donc, en guise d'aide, qu'un sourcil interrogateur et un oeil impatient. La pauvre fille se reconcentra sur les paroles du Soldat Owen qui faisait toujours du mieux qu'il pouvait. Et en effet, avec un petit effort de transcription, elle crut comprendre ce qu'il se passait. Elle rendit donc des comptes à sa Maîtresse dans la foulée :


- Il semblerait Madame que le Roi soit sur le point de partir pour l'Orcanie. Un mariage me semble-t-il...

Eirene trouva fort incongru qu'on songe à partir juste au moment où elle choisissait de venir, pour honorer un Roi qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'admirait que parce qu'il avait gravé la légende. Légende qui se ternissait, d'ailleurs, ces derniers temps, pour cause d'inactivité de cette mythique Table Ronde qui, à défaut de Graal, préférait certainement se noyer dans les chopines de bière.
C'était un terrain propice à toutes les dérives... Rémi avait vu juste.

Mais qu'allait-elle faire, elle, pendant le voyage d'Arthur ? Elle finit par se dire qu'elle aviserait en temps voulu et demanda à Eliane :


- Que nous propose-t-il, ce soldat ?

La Suivante était alors en train de sourire à la vue d'Owen incendiant un pauvre bougre qui visiblement n'avait pas le droit de passer.
Dame Appolonius n'aimait guère attendre :


- Eliane !

La jeune fille, qui pourtant trouvait fort divertissante l'attitude de ce drôle de Bercanouille, dut recouvrer un air digne, sérieux :

- Eh bien, je crois qu'il veut nous mener à lui quand même, ma Dame.

Et justement, après son petit arrangement, Owen revint avec force gestes pour les inviter à prendre sa suite. Eirene tordit un peu le nez, elle n'était guère dans ses projets de faire confiance au premier venu, mais cet homme était soldat, il portait les armes de Camelot et il n'avait pas l'oeil torve. S'il remplissait sa mission, il serait justement récompensé...
Après tout, elle avait bien émis le souhait de rencontrer Arthur le plus vite possible, alors qu'il soit sur un cheval en partance pour d'autres contrées ou non importait peu, l'entrevue risquait juste d'être un peu courte.
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyVen 18 Mai à 3:22

Owen s'inclina bien bas. Son flair d'homme d'affaire, car bien qu'il fut soldat il était taillé pour les affaires, avait bien repérer les signes d'une tournure favorable. Manifestement on était prêt à accepter ses services, deux dames étrangères et perdues acceptent toujours de l'aide. L'important étant qu'elles fussent perdues, mais surtout étrangères et riches !

[ hj : bah oui une souillon sans le sous on la laisse se démerder, on n'est pas l'abbé pierre non plus Razz ]

Comprenant par un signe de la main de la jeune Eliane, qui communiquait par signe maintenant et on la comprend vu la manière dont Owen parlait Latin il valait mieux passer au langage manuel universel, qu'il pouvait montrer le chemin, Owen brandit fièrement sa lance et commença à s'ouvrir "gentiment" un passage à travers la place jusqu'à l'endroit où il pensait savoir où se trouvait le roi.
Par "gentiment" il faut comprendre qu'il se contenta de piquer un peu le bout du derrière de certains quidams un peu trop lents à s'écarter du chemin.

Après une demi douzaines de fesses poinçonnées, il parvint enfin à l'endroit où le Roi et tout son attelage se préparait, spectacle grandiose s'il en est, tant par sa majesté que par l'ampleur de son désordre, c'est selon les points de vues...

Ainsi Owen put dire en stoppant devant la litière qui l'avait sur sa route de chairs mouchetées de rouge et de boue douteuse :


Soldat Owen : "Mesdames, Roi voici le !"

Il désigna un homme, plus noble et plus beau que les autres au milieu de la foule.
Assurément, on reconnaissait encore le roi au milieu de sa cour et de ses chevaliers comme on reconnait le castor au milieu de ses castorins et l'aigle au milieu de ses aiglons.


[Hj : inutile de chercher un sens à l'avant dernière métaphore il n'y en a aucun rabbit ]
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyJeu 24 Mai à 16:29

Castor ou aigle... Si Arthur avait pu choisir son totem, le goût du prestige l'aurait fait pencher pour l'animal de Rome, cela faisait sans doute moins rire l'ennemi... Restons en donc à l'image de l'aigle... Razz
Entouré du preux Tristan et de sa divine épouse, assistant à un échange de solennités manquant sincéremment de chaleur _ allez savoir pourquoi_ la litière qui bringuebalait de droite et de gauche et qui s'arrêta presque sous son nez ne put que le lui faire lever.

Arthur savait flairer le goût romain de loin, de dos et dans le bouillard, mais pour lui coup, il lui suffisait juste d'observer le bois, les tentures de pourpre et d'or, bref tout l'attirail pour comprendre que c'était Rome qui venait à lui... Un instant il s'était surpris de se demander quel genre d'invité à la noce étranger à son château se payerait un détour par Camelot pour aller en Orcanie...
Point de convive non, mais des voyageurs qui avaient assez de chance pour que leur long voyage depuis la péninsule n'ait pas été vain à quelques poignées de minutes près... (Dieu que le monde du rp est bien fait! LOL!)
Il s'avança d'un pas et lança simplement à l'homme qui les avait mené:


-Soldat?!

Un "soldat?!" qui voulait tout dire: "qu'est ce que c'est que ce bazar?" "qui se cache derrière le rideau?" (un remake de Tournez Manège? tiens donc?! Razz)
On ne lui avait annoncé la venue d'aucun notable ni prélat dans les mois à venir, s'il s'agissait d'un brave envoyé en Bretagne pour lui rapeller son allégeance à Rome, il préférait se mettre en condition de suite. Il le voyait d'ici le patricien grassouillet qui n'avait pas vu l'air frais depuis les relents d'égouts de la Ville... Oui vraiment le voilà son totem: Artus restait Artus. (note: "ours" en celte Wink)

[Cours certes mais je crois que c'est à Eireine de montrer le bout de son nez!^^]
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyVen 25 Mai à 1:05

[Allez, un petit dernier avant la route ! Razz]

Le notable ventripotent s'avéra être, en fait, une frêle jeune femme qui sortait le bout de son nez pour sourire au Soldat Owen. C'était Eliane. Elle fut réprimandée par quelques mots latins lancés sèchement par une voix posée et plutôt grâve qui provenait de derrière les tentures. Eliane rentra sa tête avant que les foudres de sa maîtresse ne s'abattent sur elle. La voix continua avec une touche d'ironie :

- ... Et au lieu de sourire comme une idiote à ce soldat, va donc le récompenser comme il se doit.

Eliane sortit alors tout à fait de la litière et rougit quand elle remarqua où elle se trouvait : A quelques centimètres d'un homme au port de tête altier et au regard perçant. C'était certainement le Roi. Dans le doute, elle opéra une rapide génuflexion et trottina au plus vite vers le Soldat Owen afin de lui glisser sa juste rétribution.

Pendant ce temps, une longue jambe dont le pied était chaussé d'une bottine en peau de sanglier sonda le sol et fut suivie par un corps de femme, aux attaches encore fines malgré les années.
Eirene se redressa tout à fait et plissa ses grands yeux noirs à la manière d'un chat. Elle scruta cette foule et remarqua tout de suite l'homme qui en dénotait par sa prestance. Dame Appolinaire s'inclina, pour sa part, tout à fait et annonça :


- Je viens devant Sire Arthur de Bretagne dans le but de lui assurer -de nouveau- la bienveillance du Royaume des Francs.

Sur ces douces paroles de paix, qui tranchaient certainement avec un imminent départ pour l'Orcanie et ses complots, Eirene tendit vers son interlocuteur un fin volumen de parchemin qui avait légèrement souffert du voyage.
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptySam 2 Juin à 20:09

Point de notable ventripotent en effet, mais une jolie tête brune, toute de boucles brunes encadrée et la silhouette fine de surcroît. Le vêtement à la mode romaine un peu froissé par le ballotement du voyage sans doute, mais somme toute, Arthur se trouva plutôt satisfait de voir là un visage féminin qui, testostérone oblige, lui apparaissait par essence bien plus avenant que n'importe quel mal-rasé...

Une visite bien surprenante à vrai dire. Non point seulement parce qu'il s'agissait d'une femme _ encore que, le fait même qu'un époux laisse partir sa dame simplement accompagnée d'une suivante dans des contrées si lointaines lui semblait saugrenu ou en tout cas très imprudent_ mais surtout car en plus d'être femme, elle semblait être femme de qualité. La coiffure, l'habit, l'allure et la parole, rien de tout cela n'échappait à l'oeil de celui qui avait jadis cotoyé les plus hautes familles de Rome et de tout ce que l'Empire romain comptait comme crème.

Le latin qui s'échappa de ses lèvres était pur et limpide, voilà qui enfin n'étonna pas Arthur: comment un dame de cette qualité aurait-elle pu parler comme une charretière de l'Aventin? Bref, il la salua lui aussi en s'inclinant à la mode du Sud, point de baise-main, et puis quoi encore?
Le parchemin tendu fit office de présentation, il ne connu pour le moment ni son nom, ni sa provenance (Encore que "royaume des Francs" peut-être pris comme un indice! Razz) et s'occupa plutôt de lire.

Déroulant précautionneusement le velin, les yeux d'Arthur parcoururent le document. Voici dans les grandes lignes_ occultons les ronds de jambes diplomatiques d'usage_ ce qu'il put y lire.



A Arthur le Grand, Roi de toutes les Bretagnes, salut.

[...]

Jamais n'avons êut à tenir le glaive côte à côte dans aucune de nos batailles, grâce soit rendue au Seigneur pour la paix qu'il donne à nos deux peuples.

Quoique l'honneur serait grand pour moi de prendre les armes pour défendre la même cause que le valeureux Arthur entouré de ses braves, je désire plus que tout maintenir cette paix si chère qui est le souhait le plus ardent qu'un chef puisse faire pour les siens.

[...]

Notre Père nous regarde et voit son Eglise tourmentée en son sein par d'obscurs hérétiques qui voudraient voir la prééminance dans ce qui n'est que la plus simple égalité, la hiérarchie dans notre Très Sainte Trinité.

De cette abbhération, les païens qui la pratiquent entendent faire leur cheval de bataille et menacent la vraie foi par leur parole calomnieuse qu'ils diffusent dans les populations aussi vivement que le poison de l'aspic se propage dans tous les membres d'un corps avant que de porter le coup fatal au coeur.

[...]

Je crois en la plus grande sagesse qui t'anime, toi que tes amis et ennemis aiment à louer en des termes que l'on prête jamais qu'à Salomon.
Que la prudence te guide et te nourrisse de cette méfiance nécessaire face aux mécréants.
Que l'harmonie règne entre nos deux royaumes pour le temps qu'il plaira à Dieu, jusqu'à l'Apocalypse si son souhait est tel.
Puisse le Seigneur te guider dans la justice et dans la droiture, par lesquels ton nom sera glorifié jusqu'à la fin des temps. Puisse-t-il te garder, toi et les tiens, dans Sa Lumière pour les siècles des siècles.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Ainsi soit-il.

Ludovicus, Rex Francorum



Etrange manière de parler pour un tout jeune baptisé... Oh la chose n'aurait pas été si étonnante, après tout, c'était là encore des manières diplomatiques en usage. Mais pour avoir reçu d'autres missives provenant de l'Evêque de Reims, Arthur aurait gagé qu'il tenait là entre les mains les mots de Rémi.

Qu'importe, le message avait sa clareté et le souverain n'avait guère besoin qu'on lui explique de quoi il retournait. De nombreuses fois déjà Rome lui avait fait parvenir des messages les plus alarmants sur la menace arienne et, à chaque fois, Arthur avait répondu de la manière la plus confiante qui soit. En vérité il ne comprenait pas pourquoi tant d’émotions autour d’un groupe de sophistes qui se croyaient propres à faire dans le religieux.
Il faut dire qu’avec tous les païens qu’il avait à combattre sur son propre terrain, le Roi voyait chaque jour le feu devant la Maison du Seigneur, alors à ces yeux cette secte là n’avait rien de bien terrible et à son avis, les murs de l’Eglise tiendrait bien toujours après celle là !

Il se tourna vers le jeune Thibault et lui fit chercher ses outils d’écriture, la réponse serait prompte et ressemblerait pour tout dire à celles qu’il avait déjà fait parvenir sur le sujet.
Une fois l’affaire réglée, il put se retourner vers la singulière messagère et s’excusa :


-Comme vous pouvez le constater, vous nous retrouvez sur le départ, ma Dame. Ce ne sont pas des conditions qui conviennent à l’honneur de votre visite, mais je puis vous assurez toutefois que le toit de Camelot est vôtre pour tout le temps qu’il vous plaira d’y demeurer.

Enfin il était temps d’en savoir un peu plus sur celle qui se tenait devant lui. Pour ne pas paraître trop rustre, il lança simplement quelques perches qu’il espérait voir saisir :

-Si je ne m’abuse, votre voyage à dû être fort long… et le Roi Clovis, vous témoigner une grande confiance pour la mission dont il vous a investie…

[En gros juste pour pas dire: t'es qui toi?! Razz MDR!]
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyDim 10 Juin à 22:56

Elle s'était attendue à un homme plutôt rustre et sans manière, une sorte de barbare amélioré qu'on avait passé dans la grande centrifugeuse romaine avant qu'il ne regagne sa terre natale et hérite d'un royaume froid et pluvieux. Eirene n'avait plus la naïveté de sa suivante à peine sortie de l'enfance. Elle jugeait donc avec dureté tout ce qui n'était pas aussi délicat que le Latium qui avait vu l'ascension de son père.

Alors, sa surprise dut être encore plus supérieure à celle du Roi lorsqu'elle s'aperçut de sa méprise. Non seulement, l'homme avait une belle enveloppe mais également un bel esprit. Son ton était teinté de la noblesse des plus grands dirigeants, de ceux qui savent que le pouvoir qu'on leur a confié ne doit pas être pris à la légère. Eirene sut à ce moment pourquoi on le nommait Arthur le Juste. Il semblait qu'aucune marque d'arrogance ne pouvait venir à froisser ce fin visage ni troubler ces yeux perçants.

La surprise lui était souvent désagréable voire contrariante. Ici, ce fut plutôt un net soulagement qui envahit ses traits un court instant avant qu'elle ne se resaisisse. Le Roi était tout occupé à lire le parchemin qu'elle lui avait apporté. Parchemin dont elle connaissait le contenu sans pour autant être au fait des termes exacts que Clovis y employait.

Pendant cette scène silencieuse, Eirene se prit à observer Eliane qui minaudait avec le Soldat Owen. Elle faisait tinter dans ses mains tremblotantes quelques pièces qu'elle n'osait pas vraiment proposer. C'était tellement grotesque que le jeune femme eut envie de la sermonner froidement, seulement, Arthur s'adressait de nouveau à elle.

Elle hocha calmement la tête lorsqu'il lui fit part de son proche départ, ce qu'elle savait déjà par leur guide au latin hasardeux. Elle finit par s'incliner tout à fait en réponse à l'invitation du Roi. Il fallait dire qu'elle n'en attendait pas moins ! Elle ne souhaitait pas être cantonnée au rôle du pigeon voyageur...

Mais Arthur ne s'arrêta point là. Il n'avait certainement pas l'habitude de laisser de parfaits étrangers errer dans Camelot juste parce qu'ils portaient des parchemins et voyageaient en litière à la mode de la grande Rome. Eirene sourit afin de se ménager le temps de réponse. Elle comprenait tout à fait ce qu'il y avait d'intrigant dans une telle visite. Une femme, seule, sur des terres inconnues, sans l'ombre d'un chaperon, c'était louche... Cependant, il ne fallait pas sous estimer l'habileté de celui qui avait fait en sorte qu'elle se trouve là, devant le Roi de Bretagne. Elle finit donc par se présenter :


- La confiance qu'on m'octroie, Sire, n'est autre que celle que Clovis nourrit à l'égard de mon époux, Caius Sollius Apollinaris Sidonius. C'est lui qui a su convaincre le Roi que je saurais accomplir cette tâche aussi bien que lui.
M'ayant assuré que le Royaume où il m'envoyait était paisible et sans danger, il m'assura qu'il préférait laisser sa femme sans surveillance plutôt que ses ouailles.


Eirene sourit de nouveau. Elle savait que le nom qu'elle portait avait résonné jusqu'aux côtes bretonnes, grâce aux écrits de Sidoine et surtout à son association avec l'Evêque de Reims.
La jeune femme mit un bémol à sa déclaration, afin de porter un certain flou au véritable bien fondé de cette visite :


- Je dois avouer aussi que mon époux est très intéressé par les moeurs de votre contrée et qu'il tient à ce que je lui rapporte fidèlement les détails qui pourraient réveiller son inspiration littéraire...

Ah ça, elle ne mentait pas complètement ! Les moeurs culinaires ou vestimentaires de Camelot n'était pas forcément celles qui l'intéressaient le plus, certes, mais l'espionnage est souvent mal vu, même quand les idéaux qu'il sert sont grands...
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptySam 16 Juin à 16:15

Le nom de l’époux n’était en effet pas inconnu à Arthur, son nom accompagnant souvent de nombreuses publications de Rémi de Reims condamnant l’Arianisme justement. Il avait un goût fort prononcé disait-on pour recueillir les us et coutumes d’un pays, ses originalités et les diffusait très largement, la suite du discours de la dame prenait alors tout son sens.

Encore que… Arthur ne savait guère s’il devait se trouver flatté que Sidoine Apollinaire se pique de tant d’intérêts pour son île… Qu’avait donc son royaume de si exotique pour les continentaux ? Il n’était pas certain que voir les mœurs de ses sujets décortiqués et exposés à la critique ou à la gausserie soit la marque la plus probante d’amitié que puisse lui faire l’Evêque…

Il avait conscience que, vue de Franquie, la situation de la Bretagne, et donc sa propre position de Roi, pouvait prêter le flanc aux foudres de l’épiscopat.
Comment ce Arthur que l’on disait si grand et si pieux pouvait-il laisser le paganisme se maintenir de façon si éhontée sur ses propres terres ? Les autres rois soumis à l’Eglise utilisaient la force pour implanter la Croix, oh ce n’était pas qu’Arthur n’avait pas essayé ! Mais avant d’être ses terres, elles étaient acquises depuis des siècles et des siècles à Lug et à Dana, et force était de constater que l’usage des armes confortait les païens dans leur foi.

Et même ceux qui avaient joint la religion unique, restaient tant imprégnés par leur mauvaise éducation, que paganisme et christianisme se rejoignaient en un syncrétisme à faire pâlir le Trône de Saint Pierre. Récemment encore lui avait-on signalé le cas d’une prière collective, au milieu des terres, au « Christ Notre Mère »… Le message avait donc vraiment du mal à passer…

Mais voyons, la dame était là et il aurait plus que malvenu d’afficher une mine patibulaire. D’autant que tout ce raffinement qui accompagnait sa toute autant raffinée personne n’amenait pas Arthur à imaginer une seule seconde se montrer grossier ! On garde le plan A donc : on est fier, on est flatté, on fait de la lèche ! Razz


- L’Eglise a assurément trouvé son meilleur serviteur en votre époux dont le dévouement n’a d’égale que sa renommée. Et qu’il soit remercié d’avoir placé si grande confiance en mon royaume pour lui laisser ce qu’il a de plus cher après Dieu.
Il me désole de devoir prendre la route si vite avant que d’avoir pu vous demander nouvelles de Franquie…
Dès mon retour nous trouverons le temps privilégié de nous en entretenir, voulez-vous ? Mais pour les jours et semaines à venir, vous pourrez vous consacrer à la seconde mission que vous a confié l’Evêque Apollinaire. Circulez comme bon vous semble, une escorte de la garde vous sera mise à disposition s’il vous plaît.


Il roula de nouveau le volumen sur lui-même, tandis que le père Blaise, Thibault et le pupitre se plaçaient déjà derrière lui pour préparer la réponse au Franc. Puis il s’adressa au soldat Owen qui faisait les yeux doux à la suivante, pas très farouche semblait-il, de la femme de l’Evêque.

-Soldat, conduisez ces dames à l’intérieur du château au Sir Mursmeyer !

Puis avec un regard aimable se reporta sur Eireine. Peut-être se demandait-elle qui était cet homme vers qui on la menait, et le souverain anticipa :

-Le chef de ladite garde. Il vous montrera vos appartements et en mon absence, c’est vers lui que vous pourrez vous tourner pour lui faire part de toute doléance ou de toute demande. Mes gens sont à vôtre service, ma Dame…

Là-dessus, il s’inclina de nouveau. Il n’y avait rien de plus à rajouter. Ou plutôt si tellement, mais avec si peu de temps ! Le visage d’Eireine et sa conversation, bien que succincte pour ce qu’il avait pu en voir pour l’instant, était finalement bien ce que Clovis pouvait lui faire parvenir comme meilleur témoignage d’amitié !
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MessageSujet: Re: Deux damoiselles bien escortées   Deux damoiselles bien escortées EmptyJeu 16 Aoû à 14:58

La Suite pour Dame Apollinaire se trouve ici, dans sa Chambre...
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