NOM : Cyäne du Lac
AGE : 19 ans
RANG : Dame de compagnie de la reine Guenièvre et petite-fille du roi Pelles
HISTOIRE :
Cyäne du Lac vit le jour dans le château de son grand-père, le noble roi Pelles. Fruit de la sournoiserie et de l’amour éperdu de sa mère envers le beau Lancelot, amour qui ne fut jamais réciproque, Cyäne est la sœur jumelle de Galahad du Lac. Elle est également le mensonge qui pèse sur la famille Pelles et qui s’alourdit avec les années puisque nul du Lac ne connaît son existence. En effet, jamais elle ne connut les étreintes et les regards paternels, jamais elle ne reçut les conseils et les réprimandes d’un père comme ceux donnés à son frère, fils aimé de Lancelot.
Dans la nuit froide où elle s’apprêtait à mettre son enfant au monde, Elaine, fille de Pelles, était assaillie de remords et songeait entre ses douleurs à un moyen de faire revenir son aimé, car celui-ci s’était enfui avec raisons, dégoûté d’elle et de sa famille, après s’être vu accusé d’avoir déshonoré perfidement cette dernière. Elle pouvait bien sûr faire boire éternellement, ou du moins, toute son existence, une concoction à Lancelot qui le rendrait moins alerte dans ses pensées et toucherait irrémédiablement ses facultés mentales, il serait donc plus enclin à l’aimer, mais cette solution la dégoûtait autant, sinon plus que sa propre félonie passée envers Lancelot. Ah! Pourquoi ne l’avait-il donc point aimé comme elle se consumait pour lui? Une douleur aiguë lui déchira les entrailles et elle sentit ses forces l’abandonner. Lancelot était un homme sage, si elle lui donnait un fils, sa faute serait sans doute moins grande. Tout homme désire un fils. Il fallait que se soit un garçon.
Ainsi naquit le petit Galahad. C’était un beau garçon, gros et surtout plein de vie. Ses cris résonnaient dans tout le palais et couvraient les gémissements faibles de sa mère qui ne pouvait profiter de son fils car les douleurs de l’enfantement l’avait affaiblie et ne voulaient se dissiper. Les servantes et sages-femmes ne cessaient de se toiser du regard avec appréhension en répandant parmi elles une inquiétude grandissante. La fille de Pelles était toujours enceinte et perdait du sang de façon alarmante! Le malheur s’abattait sur cette famille. Néanmoins, c’est avec un sourire que les femmes tendirent le petit Galahad à son grand-père venu expressément lorsqu’il entendit les pleurs de l’enfant. Puis, naquit à son tour, après d’interminables souffrances, la fille d’Elaine et de Lancelot. Des jumeaux. Et une fille de surcroît. Quel mauvais augure! Le destin les maudissait.
Elaine désira s’entretenir avec son père, elle avoua son forfait, sa perfidie et libérât de ce fait, Lancelot des crimes éhontés dont il fut la victime. Puis elle mourut. Un lourd silence s’abattit dans la pièce mais il fût bientôt troublé par le duo de pleurs que formaient les enfants. À cet instant précis où ses petits-enfants semblaient s’échiner dans un concours de hurlements rendant la situation encore plus pénible, le roi Pelles, accablé de chagrin, prit une grave décision. Pour éviter un plus grand drame familial et pour sauver les apparences, Lancelot du Lac ne connaîtra qu’un seul de ses enfants, son fils, qu’il emmènera avec lui et qu’il élèvera au rang de chevalier. Personne, hormis les gens du château, ne devait savoir que des jumeaux, oiseaux de mauvais présages, étaient nés ici. La petite Cyäne serait élevée comme l’enfant de sa fille et donc sa propre petite-fille.
Les années passèrent et Cyäne devint une petite fille adorée de son grand-père. Elle avait une facilité d’apprentissage surprenante et reçut une éducation complète et chrétienne, assurée par les religieux de sa contrée. Gamine écervelée, curieuse de tout et fascinée par le Saint Graal, elle fut envoyée plusieurs années au couvent de l’île d’Iona ou elle y apprit les Arts majeurs, les Écritures saintes et plusieurs langues dont le latin. Le roi Pelles ne désirant toutefois pas en faire une sœur, il l’a reprit plus tard au château afin de parfaire son éducation de femme noble.
On ne cacha jamais à Cyäne son identité et celle de ses parents. Elle n’eut cependant jamais beaucoup d’informations sur son père car le roi Pelles gardait une amertume injuste envers Lancelot et tenta de ne rien savoir à son sujet. On dissimula pourtant à la jeune femme que sont père et son frère ne connaissaient pas son existence et bientôt, ses désirs et ses espoirs de petite fille de voir son père et son frère revenir la chercher et l’aimer se murent en une rancœur et en une jalousie dévorante. Son père devait la détester. Pourquoi? Elle n’était qu’une fille. Elle n’était pas comme son frère, le beau Galahad dont les exploits retentissaient jusqu’ici et faisait tomber en pâmoisons toutes les femmes qui prononçait seulement son nom. Elle détestait les du Lac. Elle détestait son illustre père bien qu’elle ne l’eut jamais vu. La jalousie qu’elle nourrissaient à l’égard de son frère commença à la consumer. Elle décida de rester silencieuse aux dires et aux hauts faits racontés par les gens l’environnant concernant Lancelot du lac et Galahad du Lac. Elle ne prétendit plus avec orgueil, narguant les enfants de paysans, qu’elle était la fille du chevalier renommé.
Le roi Pelles remarquant ses sautes d’humeurs et ses mutismes prolongés, décida qu’elle avait besoin de changements, aussi, la recommanda t-il pour quelques temps comme dame de compagnie de la reine Guenièvre de Camelot. Être entourée de femmes et surtout d’une reine telle que la femme du roi Arthur étaient sans doute ce qui pouvait lui arriver de mieux dans le moment, et puis on ne la questionnerait pas beaucoup sur son nom de famille, un nom tel que le sien, il devaient y en avoir plus que trois au pays. Et chose qui ne gâchait rien, il avait la certitude que Lancelot n'était plus à Camelot depuis quelques années. Tout était donc parfait. Ainsi partit Cyäne du Lac pour Camelot, célèbre royaume des chevaliers de la Table Ronde.
PSYCHOLOGIE :
Cyäne est une jeune femme rancunière et très susceptible. Elle nourrit une grande amertume envers sa famille qui, croit-elle, ne l’aime pas. C’est aussi une femme très érudite et chrétienne qui comme toutes les femmes, est très impressionnée par les chevaliers de la table Ronde. Contrairement à plusieurs femmes, Cyäne ne parle pas beaucoup, ou du moins, si elle le fait, elle ne parle pas pour ne rien dire. Elle tombe parfois dans un mutisme profond qui la fait paraître hautaine et au dessus de tout. Ce que son frère acquiert en armes, gloire et en hauts faits, elle veut l’acquérir en connaissances et en savoir. Attention cependant à ne pas lui coller une étiquette de sombre personnage, c’est une jeune femme qui adore rire. Elle aussi dotée d’une féminité incontestable et d’une grâce naturelle.
PHYSIQUE :
Cyäne est une grande et belle jeune fille, elle est le portrait quasi parfait de sa mère la princesse Elaine, fille du roi Pelles. Plus bâtie et musclée que la plupart des femmes, son corps possède cependant cette grâce inaltérable qui ne s’épuise guère avec le temps. Ses yeux sont d’un bleu soutenu et sa chevelure de couleur châtain forme des cascades épaisses et bouclées qu’elle rechigne à coiffer.