Terre d'Asile, Terre d'Exil

Suite d'Un cheveux dans le brouet

Venant de l'extérieur du château, un bruit de cavalcade qui se rapproche fit entendre son roulement.

[Hj : attention effet spécial ]

#Tagadac Tagadac Tagadac Tagadac#

[Hj : THX va te rhabiller ]

Ce n'était pas une tempête, mais plutot un cavalier qui arrivait, une tempête d'homme monté sur un cheval.

Lancelot avait poussé son cheval encore plus fort lorsqu'il avait apperçu les tours du château et il galopait à bride abattue sans se soucier de ce qui pouvait croiser sa route.

Il passa en trombe le chemin de terre qui menait, au pont levis qu'il traversa sans ralentir le moins du monde.
Son cheval fit trembler les madriers et dépassa Loagan qui se tenait sous la herse.
Mais ce ne fut pas tout...
Une grosse flaque persistante formée au cours d'une pluie d'automne trônait sous l'entrée du Château, à quelques mètres de Loagan.

[Hj : faudrait songer à faire refaire la chaussée Sire ]

Et ...

#SPLATCH#

Les sabots du cheval Labourèrent joyeusement cette mare boueuse, éclaboussant bien entendu tout ce qui s'y trouvait dans un rayon de 3 mètres 50.

[Hj : Pas de bol, la herse et Loagan se trouvait à 3mètres 25...]

Lancelot poursuivit sa route sur quelques mètres et stoppa net son beau cheval noir.
Avec une élégante pirouette il mit pied à terre et remercia d'une tappe sa monture écumantes.
Il attendit là un moment, se montrant, faisant l'important, persuadé qu'on allait le reconnaitre.

Le problème c'est qu'il n'y avait peu de gens dans la cour : c'était l'heure du repas.
Un peu gêné, Lancelot toussota, sentant que sa formidable arrivée n'avait eu que trop peu de spectateurs pour être considérée comme réussie.

Puis apercevant Loagan et son habillement modeste, il se dit qu'un gueux comme spectateur était toujours mieux que pas de spectateur du tout.
Il s'approcha de lui, arborant une mine fière et chevalresque. D'un geste superbe de précision, il lui lança les rênes de son cheval en lui disant d'une voix forte et crâne :

Lancelot : "Dix sols pour toi si tu le mènes à l'écurie. Prends en soin c'est cadeau de Roi..."

[Que j'aime tes petits HJ ! Surtout sur THX ! Expldr ! Par contre, c'est Loagan et pas Logan, j'ai rajouté une lettre pour éviter trop de similitudes avec Wolvie ! ]

Qui avait donc pensé qu'ici ça serait plus argéable ? Mais quelle idée avait pu lui traverser l'esprit ?! Ah maintenant qu'il était couvert de boue, il voyait bien que la béatitude était vraiment très loin de lui ! Il ne dérangeait personne, là, en plein passage quand même ! Fallait-il qu'une espèce de cavalier moitié sauvage fasse une arrivée en plein galop ? C'était les moeurs des bretons ça ?

En gros, Loagan était sérieusement en train de s'échauffer. Sa mâchoire s'était serrée, ses poings aussi, son torse s'était bombé et il avait cette expression des très mauvais jours sur son visage. Vous allez dire qu'il ne lui en fallait pas beaucoup ? Et bien j'aimerais vraiment voir comment vous réagiriez dans une situation similaire, aspergé d'une eau boueuse et ce même jusqu'à la racine de vos cheveux !

L'Ecossais enleva d'un geste rageur la boue de son visage, ce qui lui permit de voir à nouveau et aussi d'étaler un peu le tout sur sa peau... Mais au fond, il s'en fichait, c'était plutôt le principe !
C'est à cet instant qu'il le vit arriver, ce malôtru, avec sa démarche de coq (dans la basse cour c'est parfait !) et ses allures de grand homme. L'expression de Loagan semblait figée, comme s'il ne savait pas s'il fallait exploser tout de suite ou plus tard. Il jaugea son interlocuteur pendant que celui-ci lui formulait sa requête.

Heu... Il se fichait vraiment de lui là ou c'était juste une vision déformée de la réalité ?! Jamien regarda en l'air, laissant cette question en suspens... Il voulait non seulement marquer son manque de bonne volonté à Lancelot mais en plus évacuer sa trop grande colère qui sourdait sous sa peau. Il finit par le fixer, droit dans les yeux, tout en crachant négligement son brin d'herbe mâchouillé et dit, de sa voix rauque :

- J'ai vraiment l'air de vouloir jouer le larbin ?

[Hj : voilà g tout éditer et mis Loagan, dsl gété resté sur x men lol ]

Décidément, ce retour commençait assez moyennement. Déjà il n'y avait pratiquement âmes qui vivent dans la cour, mais la seule qui fut présente n'était manifestement pas encline à lui jetter les fleurs qu'il s'attendait à recevoir du petit peuple.(Tout ignorant qu'il était de la noblesse de Loagan...)
Lui qui se voyait déjà acclamé, s'entendant crier "noël" sur son chemin, tel le fils prodigue, le héros qui revient au foyer, celui qui a manqué à tout le monde.
Au lieu de cela, une cour vide, des gardes indifférents et un homme crasseux vêtu de gueunilles qui faisait l'insolent sans aucune raison apparente.
Il commençait à avoir la désagréable impression d'être "un cheveux tombé dans le brouet".[Hj : G réussit à le placer ouais ! ]

Mais, lorsqu'on a vécu mille aventures, qu'on s'est battu pour le roi et qu'on a à soit tout seul mis en déroute 50 ennemis en défendant un pont, [Hj : Dans la panoplie de base des exploits du héros, y a toujours au moins une histoire de pont... ] on ne se laisse pas si aisément gagner le découragement.

Lancelot regarda Loagan des pieds à la tête, mettant les mains sur ses hanches d'un air interloqué. Il se dit en lui même :

*Lancelot : "Mais qui est ce maroufle ainsi crotté de pied en cape ?"*

Puis, pour se donner de la contenance il se mit à rire, en se forçant un peu.
Ensuite, prenant le ton calme de celui qui s'adresse à un simple d'esprit, il dit à Loagan :

Lancelot : "Ma parole, tu dois être ivre ou bien tout à fait sot pour ne point voir l'honneur que Dieu te fait en faisant se croiser nos routes...
Ce que je t'offre, tous les écuyers parmi les plus nobles de Camelot en rêvent presque chaque nuit. Il ne s'agit point de larbiner ou de jouer, mais de prendre soin de l'auguste monture du premier des chevaliers de la Table Ronde.
As tu jamais entendu parlé de la Table Ronde ? Ta campagne est-elle si près du bord du monde qu'elle n'a pas encore été visitée par les récits des exploits de Lancelot du Lac ?
A moins que...
Ton accent sonne étrangement... Peut-être es tu étranger ? Si c'est le cas, Lancelot te pardonnera pour cette fois, mais cette fois uniquement !"

[Hj : il est puant à souhait... mdr ]

Et le pire, c'est que Lancelot pensait sincèrement que les jeunes écuyers de Camelot n'avaient pour plus beau rêve que de nettoyer le crottin de son cheval...

[Merci ! Pour tes petites modifs, c'était pas bien grâve tu sais...
"Il est puant à souhait" <-- Oui mais on l'aime comme ça ! ]

Oulah ! Non seulement son interlocuteur était celui qui l'avait repeint des pieds à la tête (à croire qu'il ne s'était pas assez sali tout au long de son voyage !) et en plus il parlait... beaucoup trop !
Au comble de l'indifférence, Loagan ne lui adressa pas un seul regard tandis que Lancelot déblatérait sur l'immense honneur qu'il aurait à jouer les écuyers. Non mais, il l'avait bien regardé ? Il avait la stature d'un valet ? Alors, Chevalier ou pas, il répondit, le raillant :

- Tous les écuyers en rêvent chaque nuit... Voyez-vous ça !

Elle était belle la Table Ronde tiens si tous ces soi-disant Chevaliers étaient aussi imbus de leur personne que celui-ci ! En dix années d'érrance (ou presque) l'Ecossais n'avait jamais rencontré pareil comportement. Il ne savait pas si ce Lancelot était ou non un grand Chevalier, mais il se demandait si son ego-centrisme lui avait déjà joué des vilains tours...

Et voilà que maintenant, il analysait son accent. Quand il le définit comme étranger, Loagan darda son oeil sur lui d'une attitude mauvaise. Il était peut-être étranger, mais lui n'était pas aussi fat que cet homme ci !
Il haussa un sourcil, défiant, et ajouta :

- Les Chevaliers de la Table Ronde... Je croyais que vous autres aviez une sorte de code d'honneur... Vous savez, ce point essentiel qu'on appelle... L'humilité ?

Jamien esquissa un vague sourire, qui s'approchait plus d'un rictus moqueur. Il n'avait que faire de son pardon... Tout ce qu'il recherchait, après cette longue marche, c'était un peu de tranquilité ! Alors pourquoi est-ce que le Ciel lui envoyait un chevalier hautain et bavard ?!

Loagan récupéra le sac de toile qu'il avait à ses pieds, toujours sans regarder Lancelot et haussant les épaules, il conclut par :

- On m'attend.

Lancelot écouta Loagan en fronçant les sourcils.
Oui décidément cet homme là n'était pas du pays, les intonations de sa voix fleuraient son barbare du nord. Mais Lancelot ne se contentait pas d'analyse phonétique, il entendit aussi le fond du discours et son irritation montait à chaque mot.

De tout le venin que ce paysan crotté venait de cracher, ce qui vexait le plus Lancelot était le repproche sur son manque d'humilité.
L'humilité... Voilà bien une notion qui était presque totalement étrangère à Lancelot, sauf peut être devant Dieu et encore pas toujours.[Hj : ça dépend s'il estime que c'est justifié ou pas ]
Avec un début de colère contenue, il commença :

Lancelot : "Qu'est ce qu'un étranger comme toi connais de l'honneur ? C'est nous, Arthur et ses chevaliers qui avons inventé l'honneur !
Qui es tu pour prétendre savoir quelles vertus sont nécessaires pour faire un bon chevalier ? Et qui ... "

Soudain Lancelot fut interrompu dans sa tirade par un cri :

"Messire Lancelot !"

Lancelot tourna la tête et vit un palfrenier qui avait quitté la table pour aller soulager un besoin naturel. En passant il avait reconnu Lancelot.

Il se précipitta vers lui et s'agenouilla.

Palfrenier : "Messire quel beau jour que celui ci. Des rumeurs courrent sur votre retour depuis des mois, mais à force d'espoir déçu nous n'osions plus y croire."

L'égo de Lancelot gonfla comme une outre en même temps que toute colère se dissipait en lui : enfin il croisait un brave homme.

Lancelot : "Oui je suis là. Je suis de retour pour le Roi, le royaume et la Table ronde ! Tiens occupe toi de mon cheval."

Voilà qui était attitude qui flattait Lancelot. Le valet ramassa les rênes du cheval laissées à terre par Loagan.

Lancelot était si content de se retrouver reconnu qu'il oublia tout à fait les paroles de Loagan.

*Lancelot :"Après tout ce n'est qu'un gueux loqueteux, étranger en plus, et peut-être n'est-il pas très subtil de s'échauffer et d'aller jusqu'à l'estourbir simplement parce qu'il n'a pas voulu s'occuper du cheval. Soyons donc grand et magnanime pour l'homme simple..."*

[Hj : parce que ce clown soupe au lait en est capable ]

Se tournant vers lui, il lui dit d'une belle voix de prince :

Lancelot : "Toi je ne t'oublie pas. Lancelot n'oublie jamais les hommes qu'il croise, quels qu'ils fussent.
Puisque l'on t'attend et que je n'ai plus besoin de toi, je te libère. J'espère seulement que c'est pour le service d'une dame, c'est la seule raison qui peut justifier que l'on me quitte ainsi avec précipitation.
Vas, et ceci pour boire à ma santé en compagnie de ta belle... "

Et d'un geste noble souligné d'un sourire de héros arthurien [HJ : normal c'en est un... ], il congédia Loagan, lui glissant une pièce de deux sols dans la main.
Comme quoi Lancelot n'était pas prodigue que de compliments sur lui même. Même s'il inventait à Loagan une maîtresse imaginaire pour pouvoir faire le généreux...

Loagan voyait monter une once de rouge aux joues de ce Chevalier et cela le contentait grandement. En voilà un qui ne devait pas souvent rencontrer des impertinents ! Le rictus de l'Ecossais s'accentua quelque peu, ses muscles se bandant imperceptiblement, près à l'attaque. Il réalisa alors que les grandes randonnées n'étaient vraiment pas pour lui ! Ce qu'il lui fallait, c'était de l'action... Ah ! On allait bientôt voir s'il connaissait le sens du mot Honneur !
Sauf que le courant électrique qui passait entre les deux hommes se coupa instantanément à la venue d'un palfrenier qui se jeta aux pieds de Lancelot. S'il n'avait pas été surpris par tant de niaiserie -quel homme de bien pouvait souffrir qu'on s'agenouille ainsi pour montrer son allégeance ?- il se serait moqué ouvertement d'un tableau aussi pittoresque !

Il en eut le souffle coupé lorsqu'il entendit les paroles du jeune homme. Allons-y ! Sortons les violons ! Quoique chez lui, c'était plutôt les cornemuses. C'était pathétique !
Enfin, au moins, ce grand homme allait enfin le lâcher avec son cheval ayant trouvé plus naïf pour accomplir cette basse besogne.

Lorsque Lancelot le considéra à nouveau, il jubilait. Il avait visiblement trouvé l'attention que le monde entier lui devait, selon sa propre vision des choses... Loagan était impassible, sentant enfin qu'on allait le laisser tranquille. Il faillit rétorquer que c'était trop bon de sa part qu'il le libère si gracieusement, mais le dernier geste du Chevalier l'en empêcha. Il prit les deux Sols, bon gré mal gré, tandis que ses sourcils se fronçaient.

Il ne faisait pas l'aumône ! Que la raison inventée par son interlocuteur afin de justifier ce geste soit complètement farfelue n'était pas ce qui déclencha ce nouveau sursaut. C'était plutôt qu'il ne voulait rien devoir à personne et surtout pas à ce petit coq !
Il referma son poing sur les pièces et tourna le dos à Lancelot. En faisant quelques pas, il lança les deux Sols au jeune valet tout en marmonnant :

- Tiens petit, tu en auras plus besoin que moi.

Il s'immobilisa, toujours de dos et ajouta, avant de s'éloigner tout à fait :

- Moi non plus, je n'oublie jamais un visage...

Il espérait d'ailleurs recroiser sous peu celui qu'on nommait Lancelot du Lac et ce, pour une toute autre raison qu'une petite conversation de politesse !

--> Suite

Le palfrenier regarda la pièce avec quelque gêne. Il interrogea Lancelot du regard pour savoir s'il pouvait l'accepter.
Lancelot confirma d'un signe afformatif de la tête et plongea la main dans sa bourse pour rajouter encore dix sols.
Quand on est chevalier, on se doit de surenchérir en prodigalité, même si c'est sur soi même .

*Lancelot : "Et c'est moi qu'on accuse de manquer d'humilité ! Un loqueteux qui refuse mon argent...
Peuh ! Pour que les pauvres n'acceptent plus l'aumone, il faut vraiment que Camelot ait bien prospéré et soit devenu bien riche en mon absence..."*

Il haussa les épaules, puis entendant la dernière remarque de Loagan :

Loagan a écrit:

Moi non plus, je n'oublie jamais un visage...

Il sourit et, ne sachant si Loagan était encore assez près pour entendre, dit tout haut sur le ton de l'ironie :

Lancelot : "Pour se souvenir d'un visage, encore faut-il avoir eu le courage de le regarder de face..."

[Hj : Je sens qu'un de ces quatre, Lancelot va devoir tailler des croupières à un sans culotte du nord ]

Lancelot se tourna vers le valet et le questionna :

Lancelot : "Connais tu ce drôle ?"

Le palfrenier fit non de la tête.

Palfrenier: "C'est la première fois que je le vois messire, mais je ne connais pas tout le monde..."

Lancelot resta pensif un instant puis décida de ne se plus tracasser et d'en revenir aux choses importantes pour lui :

Lancelot : "Bon... Laissons le drôle à sa drôlerie... Sais-tu ce que fait le Roi en cette heure ?"

Palfrenier : "Il dîne messire... En compagnie de toute la table ronde, de ses invités d'honneur et de la cours. C'est pourquoi nous avions notre soirée et qu'il se trouve si peu de gens en service par ici..."

Lancelot : "Mmmm, je comprends mieux... Où dois je me rendre si je veux le trouver ?"

Palfrenier : "A la salle de Banquet messire. Dans les parties communes au centre du donjon du château. Vous pouvez vous faire accompagner si vous le désirez."

Lancelot : "Non, cela ira. Je me souviens encore des lieux. En six années cela n'a guère pu changer.
J'y vais promptement et toi prends bien soin de ce cheval : c'est un présent du Roi des Francs."

Et d'un geste superbe d'élégance, Lancelot fit voler cape et cheveux, dirigeant son pas noble et conquérant en direction de la salle de banquet, ne pensant pas avoir trop de problème pour passer les postes de garde, vu les glorieuses armoiries qu'il arborait sur sa poitrine.

Suite au banquet de la cour

[HJ : si ma venue subite au milieu du dîner, (comme un cheveu dans le brouet lol) pose un problème, faut me le dire maintenant et je change mon programme ]

[ non point non point, on se fera un plaisir de manger le cheveu avec le brouet Mdr! Merci à vous deux pour ce RP drôlissime ]