Les appartements du Prince d'Orcanie

Ce soir là le Prince avait convié dans ses immenses appartements, tout ses plus proches conseillers....
Ceci en vue de son prochain départ pour Camelot et de discuter de la future campagne en Gwynedd qui ne manquerait pas d'intervenir..... Ne manquais plus que Wylloh de la fougère, légèrement en retard (lol)......

Lorsque Mordred apperçut Wylloh en train de s'assoire, celui ci lui fit un discret sourire et commença:

_" Messires, damoiselle, nous pouvons commencer!!
Comme vous le savez tous je compte me rendre à Camelot très prochainement. Ceci afin d'être armé chevalier par le Haut Roi lui même! Ma tante devrait normalement m'accompagner, et j'espère la voir jouer un rôle de premier plan dans la bonne tenue du royaume, à Camelot, au côté de son frère Arthur...
Les défis ne manque pas et vous savez tous les dangers que court actuellement la Bretagne..... Sur le plan intérieur la révolte des brigands à été anéantis mais à nos frontières nombres de nos alliés subissent le joug de leurs ennemis et nous devons les aider!!! Ainsi j'entend bien convaincre le Roi de venir en aide au seigneur Avallach du Gwynedd, afin que celui ci puisse récuppérer ses terres.... Si c'est maudit saxons refuse le dialogue je m'engage à prendre moi même la tête d'une armée expéditionnaire et je les chatierais comme il se doit!!!! Rien ni personne ne pourras m'arrêter! J'en fait ici le serment!!....
Ainsi pendant mon séjour à Camelot, la plupart d'entre vous demeurerons ici, aux côtés de ma mère la Reine, et seront chargés d'organiser mes troupes en prévision d'une campagne dans le Gwynedd!! Au besoin vous ferez venir daventage de soldats d'Orcanie, envoyez dès maintenant une missive à l'adresse de mon cher frère, le roi Agravain, je sais pouvoir compter sur lui!
Enfin sachez que le seul conseiller qui m'accompagnera à Camelot n'est autre que mademoiselle Wylloh de la Fougère, ici présente!! ( tout les regards se portèrent sur la jeune femme qui en rougit d'émotions....) C'est en effet à cette courageuse personne que nous devons notre succès face aux brigands!! Alors rendons lui hommage!: (tout les convives se levèrent et brandirent leurs verres!, Wylloh avait l'impression de rêver....)
Maintenant messires, veuillez disposez et exécutez mes ordres au plus vite, je souhaiterais m'entretenir en privée avec la conseillère De La Fougère!....."

Une fois les conseillers partit, Mordred se tourna en souriant en direction d'une Wylloh plutôt étonnée:

_" Et maintenant ma chère si vous voulez bien prendre place à côté (il désigna une table couverte de toutes sortes de mets et de plats, éclairé par de très beaux candélabres....) Et me faire l'immense joie de partager mon humble souper..... Nous pourrons nous entretenirent à l'envie de notre mission commune à Camelot......."

(hj: yes! et de cent!!).....

Wylloh rejetta une mèche de cheveux derrière son épaule, et s'avança vers la table, au moment de s'assoir, elle ne put s'empêcher de remarquer :

- Si je vous accompagne au chateau de Camelot, cela ne fera pas quelques jaloux en les personnes de vos... autres conseillers qui étaient là ? Non pas que je craigne les... "représailles" de ces... petits combattants, mais cela ne jouerait point en votre faveur une discorde au sein de votre manoir à un moment aussi cruciale pour votre nommination au titre de chevalier de votre cher ennemi ? Et si les saxons prennent connaissance de cette discorde, je suis sûre que cela ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd, et il est très probable qu'ils achèteront moyennant titre et argent les services de vos amis pour les monter contre vous, car vous m'avez nommée à leur place pour cette mission ? Enfin, ce n'est que suppositions...

Mordred sourit, décidément cette Wylloh était aussi perspicase qu'avisée..... Mais ignorait encore certains détails.
Le Prince versa un peu de vin dans le verre de sa conseillère puis dans le sien, s'assie et répondit à Wylloh:

_"Sachez tout d'abord que tous mes conseillers sont grassement payés, quelques soit leurs affectations, donc aucun risque que ceux si me trahissent!! Et de toute manière le peut qui ont essayés par le passé ont finit au bout d'une corde, d'autre croupissent encore en prison!.... Et rassurez vous me sachant désormais votre protecteur, ils ne tenteront rien contre vous, de plus votre exploit contre les brigands vous à conférée d'emblée une stature et une aura que ces pleutres ne chercheront point à contéster..... D'ou votre nomination à mes côtés, à Camelot, je sais pouvoir vous faire confiance et cela compte énormément à mes yeux!! Pour ce qui est des saxons j'en fait mon affaire, n'ayez crainte, si leurs chefs cupides ne peuvent toutefois être achetés, ils iront très bientôt expier leurs fautes en enfer!!!!
Sachez aussi que je ne considère pas Arthur comme un ennemi, il est mon parent et mon Roi et ainsi je lui doit respect et obéissance! Toutefois ma mère considère..... je considère, que par faiblesse ou aveuglement Arthur n'asume plus sa tache comme il le faudrait, son épouse ruine son image, ses chevaliers n'en font qu'a leurs tête et ses chers conseillers lui cachent délibérément les problèmes du royaume et donc les remèdes idoines qu'il conviendraient d'appliquer!!!!
Morgane et moi même souhaitont l'aider dans sa difficile tache, rien de plus, mais nous ferons preuve de suffisamment de détermination pour être écoutés et compris!

Mordred leva son verre à l'adresse de Wylloh, bu une gorgée puis déclara:

- J'espère vous avoir pleinement rassuré et même convaincue sur ces différents points, maintenant passons à la mission en tant que telle, ainsi que vos attributions officielles et secrètes....

Avant cela avez vous des questions à me poser à ce sujet ou d'autre?! Et je vous en prie, servez vous, les plats que vous contemplez sont fait pour etre goutés et je l'espère appréciés...."

Wylloh hocha la tête, rassurée. Elle but lentement une gorgée de vin et se saisit d'un morceau de pain, qu'elle rompit en deux. Elle porta à sa bouche la nourriture, tout en réflechissant, et répondit finalement:

-Non, pas de question... Du moins, plus àa ce sujet. Mais je suis sûre que vous allez m'expliquer à l'instant en quoi consiste ma mission à Camelot ?

Elle sourit et lacha :

- Je suis désolée d'avoir crue qu'Arthur était votre ennemi, mais il existe des rumeurs voyez vous... D'habitude, je ne m'y fîs pas trop, mais j'avoue que cette fois... Je suis désolée.

Elle rejeta sa longue chevelure en arrière, et contempla le vin d'un beau rouge profond contenu dans son verre, attendant visiblement que Mordred lui expliqua en quoi constiste sa mission à Camelot.

( hj: arrête de jouer avec tes cheveux Wylloh!, ça me déconcentre!! lol! déjà que ton avatar me trouble terriblement..... Mdrrr!!!...)



Mordred acquiéssa sans môt dire, l'air grave voir peiné....
Puis reprit:

_" Je vous en prie, ne vous excusez pas!! Je comprend votre réaction, la nature de mes relations avec le Roi, mon oncle étant assez complexe..... Et je connais fort bien les rumeurs que l'on colporte à mon endroit!! On me dépeint comme un tyran cruel et sanguinaire!! Ceux-ci oublient un peu vite que ce qui fonde la légitimité d'un seigneur c'est avant tout son autorité et sa détermination! Ce qui n'interdit pas d'être juste, mais la justice est parfois implacable, c'est quelquefois un "mal" nécessaire....
Mais il normal que mes ennemis me contèste, par contre mes amis se réjouissent toujours de mon soutien!!!
Non vraiment ne soyez pas désolé!! Continuez à être franche, et affirmez vous! N'ayez pas peur!!......

Pour en venir à votre mission officielle elle sera fort simple: vous m'assisterez lors de mon séjour à Camelot, lors de mes multiples rencontres, et me remplacerez lors de mes absences!!
A ce moment là vous serez les yeux et les oreilles de l'Orcanie!!
Mais aussi sa voix et son esprit!!..... Vous voyez?!
Pour ce qui est de vos attributions plus secrète..... Je souhaiterais que vous rencontriez un certains nombres de personnes afin d'obtenir certaines informations!
Je serais franc et limpide: je veux savoir si la Reine trompe et se moque de son époux!!! Je l'espère innocente mais je veux absolument le savoir!! Non pour des raisons sordides et pour pouvoir profiter de la situation mais pour le bien du royaume et de Camelot!!! Croyez moi!...... Par conséquent vous commencerez par rencontrer et interroger subtilement sa première servante, une certaine Laureline!
Faite votre possible pour découvrir la vérité!! Je vous fait entièrement confiance ma chère!!....

Peut être désirez vous des précisions sur cette mission?!
Et...... Après vous me parlerez de vous et de votre histoire!!
Que voulez vous? Vous m'intriguer ma chère amie!!!! (Mordred sourit malicieusement)........

(hj: looooooooooooooooooool !)

Wylloh sourit. Décidemment, Mordred lui plaisait bien. Et la mission qu'il lui avait confié également. La reine tromperait donc le Roi ? Très interéssant... Elle saurait trouver cette Laureline sans problème, bien sûr. C'était un peu sa spécialité. Elle sourit malicieusement et rejeta de nouveau une mèche de cheveux. Qui étaient subitement devenu noirs depuis la veille. Appliquant à la lettre les instructions de sa mère qui lui disait sans cesse que "changer souvent d'apparence fait que malgré toutes tes connaissances, aucune ne pourras te décrire précisément en cas de coup dur", elle appliquait cet enseignement à la lettre.

-Vous voulez que je vous parle de mon histoire ? Maintenant ou après ma mission ?

Mordred éclata de rire et feignit de réprimander Wylloh:

_" Ah!! Après la mission?! Mais vous voulez me faire mourir d'impatience ma parôle?!! Ce n'est pas bien de jouer avec les gens de cette manière!! Aller, ne faite pas l'enfant et comptez moi vos aventures dès maintenant!! Ce soir ma curiosité n'a d'égal que mon appétit!!! Et pour l'amour du ciel mangez donc!.... Prenez un peut de pigeons aux miel, avec du melon et des figues.... Et oui je suis très friand de ses mets romains "décadent"!! Regardez vous, aussi mince et frèle qu'un pinsson, il faut vous "remplumez" un peu, ma chère, pour être assez résistante afin d'affronter les épreuves qui nous attendent à Camelot!!!... Aller! Je vous écoute!....." dit en souriant le Prince et en adressant à Wylloh un clin d'oeil appuyé....

Wylloh sourit. Impatient, ce Prince. Elle enroula une mèche noire autour de son index droit, et la fit tourner lentement tout en rassemblent ses pensées.

-Soit ! Allons-y pour une longue partie de "je raconte ma vie". La mienne n'est pas très interrésannte, ceci dit. Mais bon, trêve de bavardages, venons en aux faits.
"Il y a de cela dix huit ans. Mon âge. Ma mère, Violaine Courtier, était nommée au poste de gouvernate dans le chateau de Henry de la Fougère, mon père. Jeune, jolie, timide, et bien sûr tout ce qu'il y a de plus vierge. Voilà l'état physique et morale de ma mère. Arrogeant, beau, sûr de lui, fier, autoritaire, courtisant tout ce qui bougeait. Voilà mon père. Il trouva apparement la servante à son goût, car l en fit sa maîtresse. Et la fit tomber enceinte. De moi. Henry l'apprend, devient fou de rage. Quoi ? Lui ? Un grand du royaume français, père d'un enfant de catin, une femme qui ne savait pas se tenir ? C'est ce qu'il lui brailla au visage lors de son troisième mois de grossesse. Il avait une réputation à tenir, celui d'un comte, marié à une marquise, père de deux adorables filles, Emeline et Aurore. Fillettes modèles, âgées respectivement de cinq et trois ans. Deux blondinettes bouclées, aux yeux bleus. Les filles gentilles d'apparence, terrible dans le dos des parents. Lors de ma naissance, la marquise, épouse légitime de mon père, ne me jeta pas un regard. Pas plus que mon père ou mes soeurs. La Nature a voulu me faire blonde également. Puis j'ai grandi. Le jour de mes quatre ans, ma mère en eut assez. La famille parfaite avait gagné. Et l'on a fuit. En Angleterre. Dans la forêt. Et j'y ai grandit. Heureuse, plus ou moins. Ma mère me donna plusieurs leçons de vie, comme ne jamais avoir deux fois le même visage, savoir changer. Vivre pour moi. Abuser de tout. Ne respecter que ma personne et les gens en qui j'avais confiance. Elle m'apprit son savoir. Notemment celui de guérir par quelques plantes. Pas toutes, je ne suis pas guérisseuse, mais celles qui guérissent et celles qui endorment. Violaine m'appris également à ma battre, savoir qu'elle tenait de son propre père, et grâce à un cheval volé au chateau de mon père, elle m'appris à monter. Ainsi qu'à coudre, chasser, et rester discrète, savoir embobiner les gens. Bref, elle m'appris tout. Puis, le jour de mes dix huit ans, il y a de cela dix jours, elle m'intinma de partir à Camelot me faire un nom. Ce que, grâce à vous cher Prince, j'ai réussi à faire, ou dû moins je commence à m'en faire un.

Wylloh s'interrompit, son récit terminer. Pensive, elle but une gorgée de vin, et son regard se perdit dans le liquide rouge sang contenu dans son verre, serrant plus fort la dague dissimulée dans sa ceinture, qu'elle tenait à présent dans la main. Elle releva la tête, et darda son regard vert dans celui de Mordred.

Mordred n'était pas homme à s'émouvoir, mais la il fut quelque peut atteint: qu'elle histoire! Qu'elle femme!! Quel destin et ce n'était pas encore finit, loin de là!! Cette Wylloh ira loin si la chance la favorise..... Ou un protecteur!
Toutefois le Prince fut assez surpris par le regard énigmatique de sa conseillère, et il avait l'impression qu'elle serrait quelque chose dans sa main droite.... Mordred éluda et déclara:

_" Décidément nous nous ressemblons beaucoup!! Un père tyrannique et sot, une enfance somme toute difficile, malgré des milieux différents, des caractères forts et de l'ambition à revendre...... (il se leva) Normal: nous avons tout deux des origines nobles et cela ce voit!!! Et (il ricana), les mêmes couleurs de cheveux et d'yeux, même si vous avez changée la couleur des votres,de votre chevelure!!! C'est très jolie d'ailleurs!!!! (il regarda la ceinture de Wylloh).....
Et même passion pour les armes...... (il marqua un temps d'arrêt)....

Et observa attentivement la ceinture, qui semblait dissimuler.... une dague!!! Mordred lança un regard méfiant et nerveux à Wylloh: il fut tenté de lui attraper la main pour en être sur!! Il se ravisa, sourit et dit tout de même:

_ Tiens!! C'est cela votre arme de poing?! Puis-je la tenir dans mes mains pour l'observer??!!".....

Mordred tendit la main comme pour signifier à Wylloh que ceci n'était pas seulement une demande......


( hj: désolé! momo est un peu parano et très nerveux!! Quand même, t'es flippante Wylloh, des fois!!! LOL!!!!)

Wylloh jeta un coup d'oeil à Mordred. Si elle lui donnait son arme, elle serait totalement désarmé, même si elle avait appri à se battre de ses mains... Elle releva le menton, dradant sur lui un regard farouche. Pour qui se prenait-il ? Il n'avait pas d'ordres à lui donner. Du moins pas ce genre d'ordre... Elle ôta sa main de sa ceinture, révélant une dague dont la lame d'argent mesurait environ douze centimètres, et dont la garde recouverte de cuir vert présentait des motifs brodés de minces fils d'or.

-La dague de mon père, que j'ai volé il y a de cela des années, fit-elle sans lui donner. L'unique arme dont je ne me sépare jamais, et dont la lame est destiné à une seule chose...
Elle se leva, le bruit de ses talons résonnant contre le sol de marbre, et se dirigea vers Mordred, la bouche entrouverte, amusée par le regard que lui jeta le Prince. Elle doit faire connaissance avec une partie très utile du corps humain... Elle joua avec la lame, la faisant rouler entre ses doigts. Elle doit rejoindre le coeur de celui qui me vola ma vie. Ma vraie vie. Mon père. Je ne sais comment le retrouver, mais lorsque je le retrouverais, je peux vous jurer que je ne lui ferais pas l'honneur d'un procès.

Elle replaça l'arme dans sa ceinture, et ajouta :

- Ayez confiance en moi. Je ne vous trahirais pas. Mais ne tenter pas de me voler cette arme. Seul un de la Fougère peut la toucher. Car par un de la Fougère elle a été conçue, et par un de la Fougère elle doit servir.

Puis elle ôta le cardigan qui lui couvrait les épaules, dévoilant ses épaules qui n'étaient pas recouvertes par sa robe, et repartit s'asoir, tirant légèrement sur son décolté, qui descendit encore un peu plus, assez pour mettre en valeur sa poitrine, pas assez du moins pour choquer. Le juste milieux. Elle ne montrait que la naissance de ses seins, mais elle savait d'expérience que les hommes n'y étaient pas indifférents.

- Cela vous va t'il, comme explication ? fit elle avant de boire une gorgée de vin

Mordred était à la fois irrité et amusé: quelle impertinence, mais quelle audace également, non vraiment cette Wylloh était décidement un très bon élément!
Le Prince arbora le meilleur de ses sourires et commença:

_"Vous prendre votre arme?! Allons ma chère vous vous méprenez, je n'en est jamais eut l'attention!!
Et je dois dire que la démonstration que vous venez de faire ma plus qu'édifé!! Quelle arme magnifique!!...
Toutefois pourquoi la porter pour une simple réunion? Et en la désimulant qui plus est!!.... Mais étant donné le caractère particulier de cette dague je comprend votre attachement pour elle et votre volonté de toujours la porter....
Donc votre explication est parfaitement logique!
Et j'ajoute que vous pouvez compter sur mon soutien pour ce qui est de votre vengeance!! Je vous aiderais de mon mieux, si vous me servez bien.... ( Mordred se rassit et vida son verre, il continua, après un petit moment de silence):

_ Nous partons pour Camelot dès demain, Wylloh, dans la journée et nous cheminerons en compagnie de ma tante Morgane, escortés par une vingtaines de gardes, dont plusieurs archers! Voilà pourquoi je souhaiterais que vous les entrainiez demain matin afin qu'ils soient fin prêt avant le départ!!
Je compte sur vous! Cela est il possible ma chère?!....."

-Parfait ! Si vous me permettez, je crois que je vais à présent me retirer. Si nous partons demain, j'aimerais être prête moi même, voyez vous ? Qui plus est si j'ai quelques archers à entrainer. Préparer vos soldats, je compte sur vous pour qu'ils soient prêt demain à six heures du matin.
Quand à mon père, et à la vengeance, cela m'aiderais bien que vous fassiez quelques recherches sur son lieu de vie.

Wylloh se leva, oubliant volontairement son cardigan sur le dossier de sa chaise, se retourna vers le Prince et lança:

-J'ai deux ou trois choses à faire dans mes propres apparetements. Préparer des flèches notamment, on ne part pas à la guerre sans armes, come on dit. Je compte sur vous pour les archers.

[i]La jeune femme lui fit son sourire le plus éblouissant, et se dirigea vers la porte.

Mordred se saisit du cardigan et vint le remettre à Wylloh qui s'apprétait à franchir le seuil de la porte....

_" Vous risquez de prendre froid sans cela ma chère!!"....

Mordred l'aida à remettre son vetement et la salua en ces tèrmes:

_" Passez une bonne nuit, Wylloh, demain sera une journée très chargée!! Encore une fois je tiens à vous assurez de mon admiration,et je suis sure que vous me servirez au mieux, ainsi je suis vraiment ravie d'avoir put faire votre connaissance!!...."

Le Prince s'inclina, saisit la main droite de Wylloh et y déposa un léger baiser....

Mordred regarda Wylloh s'éloigner et une forme de trouble s'empara de lui.... L'arrivée du capitaine Ganelon interrompit là le cours de ses pensées....

_"Seigneur! Désolé de vous inportunez, je dois vous rendre compte de plusieurs sujets... (Mordred fronça les sourcils mais fit dans le même temps un signe de tête approbateur)
J'ai l'immense honneur de vous apprendre la découverte du butin des brigands, c'est un vrai trésor, je l'est fait transférer dans la salle du trône, comme vous me l'aviez demandé...
( Mordred exulta intérieurement) Tant qu'à votre tante, Dame Morgane, celle-ci était fort ravie de vos présents et vous en remercie infiniment..... Voici d'ailleurs ses propres tèrmes: hum!.... Elle vous assure que vous disposez désormais d'une grande place dans son coeur, hum... au regard des preuves d'affections que vous ne cessez de produire à son endroit!!....(Mordred était aux anges!!).....
J'ajoute que Dame Morgane sera bien présente ce soir, au banquet donné en l'honneur de la Dame du Lac..."

Mordred sourit, acquiéssa puis ordonna:

_" Fort bien!! Maintenant capitaine veuillez informer sa majesté la Reine que je souhaiterais m'entretenir avec elle dans la salle du trône, avant le souper, dites lui que le butin des bandits s'y trouve déjà! Aller!!"....

Ganelon s'inclina et tourna les talons, Mordred regagna ses appartements afin de se changer, en prévision du banquet de ce soir.

La vie de garde, malgré la solde alléchante, comportait beaucoup d’inconvénients. Et attendre durant des heures qu’un pauvre hère vienne prendre la relève en faisait partie. La sentinelle bailla à s’en rompre la mâchoire sous l’œil sévère de son compagnon d’arme, rodé à ce genre d‘exercices. Ce dernier avait de la bouteille, en tant d’années de service on lui avait enseigné la patience à grands coups de remontrances et parfois de trique.

Adoptant une posture nonchalante, le jeune homme haussa les sourcils, ces vieux alors! Alors que ses pensées vagabondaient vers d’autres préoccupations, le son caractéristique d’un sabot heurtant la pierre retentit. Levant la tête, les gardes virent alors arriver un cavalier en bien triste état. Sa monture et lui se trouvaient couverts de terre et de feuillages divers. Le pas las de l’animal laissait entendre le long chemin parcouru ce jour. Le cavalier, tout aussi éreinté, avait l’échine courbé et regardait la route pavé, relever son chef demandant un trop grand effort.

« qui va là? » héla la recrue, enthousiasmée par cette apparition soudaine venant briser la monotonie de la journée.

Alors le chevalier glissa à terre. Il se tenait vacillant, et qu’il ne chût pas faisait montre d’une forte volonté. Quelques anneaux de la cote de mailles que portait Tungyr avaient sauté, son armure aurait besoin d’être rajustée par un bon forgeron, d’autant plus que la boue couvrait la majeure partie de la pièce d’armure. De larges taches de sang séché maculaient la tunique et la peau de l’homme aux allures de sauvage. Telle un buisson, la barbe poussait en tout sens, relevant de l’hirsutisme le plus primaire. Les yeux hagards scrutaient les soldats.

« je suis sir Tungyr, et je viens mander une audience à votre maître, messire Mordred. »

Tungyr aurait raconté les longues heures d’errance en forêt, poursuivit par des créatures dont ces pauvres domestiques n’imaginaient pas même l’existence, mais ils ne le croiraient pas, personne n'y croyait.

Il avait mené la cavalerie du prince avec une efficacité qu’il n’aurait soupçonné. Les troupes montées de sir Mordred ne ressemblaient pas à une troupe de bandits chevauchant des roncins lourdauds. Tout vêtus de fer, une lance forte et solide au flanc, des destriers entraînés depuis la naissance, tout comme leurs cavaliers, voilà qui faisait une force capable de piétiner la plupart des soldats du monde connu.

Ses troupes, sans non plus jouer un rôle décisif, broyèrent et démoralisèrent les rangs adverses, ce qui avait aidé à la victoire.

Alors que les troupes de Mordred fêtaient la victoire, Tungyr avait fui la scène du carnage car venait roder alentour un spectre qu’il connaissait trop bien, la faucheuse. Sombre silhouette éthérée sillonnant les charniers, elle arrachait la vie aux agonisants, et volait parfois celle des imprudents qui erraient trop longtemps parmi les morts.

L’ombre l’avait poursuivit un temps, puis s’était lassée. Malheureusement, la fuite éperdue de Tungyr l’avait mené dans l’un de ces lieus hors de l’espace et du temps où vivent encore les premiers habitants de Bretagne. Ce qu’il y avait vu resterait gravé pour toujours dans sa mémoire, et il ramenait un précieux présent du pays faërique, un morceau d’écorce enchanté par un elfe. Mais comment raconter tout cela à des ignorants qui croyaient que la magie ne peuplait que les légendes?

« pressez-vous, j’ai suffisamment de retard. »

Les deux gardes considerèrent Tungyr comme si ils avaient devant eux l'un des cavaliers de l'apocalypse ...
Ils se consultèrent du regard, et l'un d'eux se retira après s'être incliné ...
L'autre garde salua à son tour l'étrange cavalier mais se garda bien de lui adresser la parole, autant par déférence que par crainte ...

Peu de temps après l'arrivée mouvementée de sire Tungyr, le second garde revint, précédé par son supérieur le sergent Gareth, que le chevalier errant connaissait déjà ...
Gareth prit alors la parole :

Bienvenue seigneur Tungyr ! ...
Nous sommes fort aise de vous revoir sain et sauf ...
Bien évidemment une chambre sera mise à votre disposition pour la durée de votre séjour ...

Ainsi vous avez émis la demande de pouvoir vous entretenir avec le prince ? ...
Hélas le seigneur Mordred à quitté le manoir voici déjà deux jours, pour rejoindre Camelot ! ...
Mais si vous le souhaitez nous pourrons vous adjoindre une escorte qui vous conduira jusqu'au château du Roi ! ...

Mais pour l'heure je gage que vous avez fort hâte de vous reposez ?! ...
Je vais également informer mon supérieur, le capitaine Ganelon, de votre présence en ces lieux ...


Gareth allait se retirer, mais il hésita, fixa le chevalier et se décida à lui demander, sur un ton fort révérencieux :

Pardonnez moi mais ...
Allez vous bien messire ? ....
Vous ... semblez souffrant ! ...
Souhaitez vous que je fasse mander un guerrisseur ou l'un des medecins du manoir ?! ...

Un sourire en coin, le chevalier errant se remémora son arrivée sur les terres de Mordred l’avant-veille de la dure bataille contre les troupes saxonnes, et la similitude quelque peu cocasse de cette arrivée l’amusa, d’autant plus que guère plus d’un mois ne devait séparer ses visites au palais.

À entendre les derniers mots du sergent, Tungyr se redressa brusquement. Il n’était nullement blessé, et qu’on eût pu le penser blessa sa fierté. Seule la fatigue entravait ses gestes, et il l’oublia un temps, ce qu’il faudrait pour que Gareth sache qu’il se fourvoyait. D’un geste alerte il tendit les rênes de sa monture au garde qui les saisit d’une main fébrile.

Dégrafant ensuite son casque qu’il fourra sous son bras, Tungyr toisa d’un regard débordant de fierté et de noblesse le sergent.

« ne craignez pas pour ma santé, car mêmes les mauvais esprits s’y cassent les dents. Grâce à Dieu je suis d’un roc qu’on use ni ne brise sans suer sang et eau. »

Nul doute que sa modestie venait de subir un coup d’estoc qui sonnait son glas.

« néanmoins j’accepte avec grand plaisir votre invitation à la quiétude, je voyage depuis trop longtemps pour me souvenir de la capiteuse douceur de vos literies.

Quant à messire Mordred, je consens à voyager jusqu’à Camelot, mes errements ne m’y ont encore jamais conduit et depuis trop de temps je rêve de visiter ce lieux magique.

J’irai porter mon message à votre seigneur, mais point besoin d’escorte, tel est mon code d’honneur. Je voyage seul autant que faire se peut. »

Alors un sourire chaleureux se dessina sur le visage exténué du chevalier.

« mais pour le moment, je me contenterai d’un bon bain! »

Gareth craignit d'avoir quelque peu "heurté" le chevalier, aussi le soldat s'inclina et se contenta de répondre, un brin géné :


Fort bien monseigneur ! ...
Comme il vous plaira ...
Et si vous voulez bien me suivre ...
Je me ferais un plaisir de vous indiquer votre chambre ! ...


Sur ce, les deux hommes se mirent en route ...
Ceux ci empruntèrent un vaste escalier, parcourirent des couloirs interminables et se faisant croisèrent un grand nombre de serviteurs, de soldats et de dignitaires orcaniens, avant de déboucher dans l'aile du manoir ou se trouvait les appartements attribués au seigneur Tungyr ...

Le sergent ce décida, alors, à rompre le silence :

Dites moi messire ...
Je gage que la bataille au Gwynedd fut pour vous aussi un grand moment ... au combien exaltant ! ...
Ou vous vous êtes couvert de gloire m'a t-on dit ?! ...
En achevant de précipiter la déroute du saxon !! ...
Je suis persuadé que son altesse, le prince Mordred saura vous récompenser comme il ce doit, pour cette preuve de bravoure ! ...

Gareth se tut ...
Décidément celui ci n'en finisait plus de commetre des impairs ...
Parler de gloire militaire et surtout de rétribution sonnante et trèbuchante à un chevalier plutôt idéaliste ou à tout le moins désintéréssé, voilà qui n'était guère habile ...
Mais après tout, le sergent n'était qu'un soldat, un simple éxécutant ...


( hj : Si tu veux bien, je pense qu'il serait préférable de poster dans le topic manoir lui même, pour la forme ... )

[oui m'sieur momo, bien m'sieur momo, tout d'suite m'sieur momo!

part en cavalant direction le manoir, une plume d'oie à la main tout en s'époumonant: yeah!]

Wylloh toqua contre le battant de bois des appartements de Mordred, et sans attendre qu'on lui autorise l'accès, la jeune femme et Laure entrèrent dans la suite du Prince. La fillette se blottit derrière le dos de Wylloh, et celle-ci fit un petit mouvement de tête en guise de révérence.

- Vous avez demandé à me voir, Altesse ? fit-elle de sa voix la plus neutre.